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Connaissez vous le Porte-queue de Corse ?

30 Jan Connaissez vous le Porte-queue de Corse ?

TAXONOMIE

Règne : Animalia
Embranchement : Arthropoda
Classe : Insecta
Ordre : Lepidoptera
Famille : Papilionidae

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Espèce inscrite aux Annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore)
Inscrite à l’article 2 sur la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection
État de conservation en région méditerranéenne : Défavorable inadéquat
Classée comme vulnérable dans l’inventaire des insectes de France métropolitaine (1994)

BIOLOGIE

Les émergences de Papilio hospiton sont très étalées entre la fin mars en plaine et la mi-août en altitude. Il y a une seule longue génération, très rarement une deuxième génération partielle.
Les femelles pondent des œufs isolément sur les plantes hôtes. Le nombre d’œufs varie en fonction de la taille de la plante hôte. L’incubation dure d’une semaine à dix jours et les chenilles vivent une vingtaine de jours (entre mai et septembre) avant la nymphose et la diapause hivernale.
Les populations sont rarement abondantes et leurs effectifs sont instables d’une année sur l’autre.
Une seule génération d’adultes par an, de mi-mars à mi-août selon l’altitude (adultes visibles de mars à mi-mai en plaine ; de juin à août en montagne).
Dès le début du mois de mai, les chenilles des populations de basse altitude commencent à se nymphoser. En montagne, la nymphose ne commence qu’en juillet et peut se prolonger jusqu’en octobre. L’animal passe l’hiver sous forme de chrysalide.

ÉCOLOGIE

Le Porte-queue de Corse se rencontre du littoral jusqu’à 2000 mètres avec toutefois une préférence pour la moyenne altitude. Ses habitats correspondent à des milieux ouverts chauds et secs, souvent rocheux et parsemés de buissons (maquis, garrigues, crêtes rocheuses, pâtures régulièrement soumises à des incendies).
Les papillons butinent le nectar de différentes fleurs : cirses, chardons, scabieuses et knauties.
La chenille se rencontre dans des milieux plus restreints que l’adulte qui se déplace beaucoup. Elle reste souvent à l’intérieur des plantes hôtes à l’abri des prédateurs. Elle se nourrit principalement d’ombellifères (Peucedanum officinale subsp. paniculatum, Pastinaca latifolia, Ferula communis, Laserpitium halleri subsp. cynapiifolium) et également d’une plante de la famille des Rutacées (Ruta corsica). Elle fréquente les maquis peu denses où les plantes hôtes poussent en quantités suffisantes, les pâturages où la Grande Férule constitue un refuge fréquent et les secteurs fréquemment soumis à des incendies.

RÉPARTITION

Le porte queue de Corse peut s’observer du littoral jusqu’à même 2000 mètres, avec toutefois une préférence pour la moyenne altitude. Rarement abondant, il peut cependant se rencontrer aussi bien en populations denses qu’en individus dispersés. Ses colonies sont instables d’une année sur l’autre, et peuvent régresser ou au contraire augmenter rapidement, ce qui rend difficile l’appréciation de son statut. (Source : Observatoire Conservatoire des Insectes de Corse).

MENACES

Fermeture des milieux
Les incendies sur d’importantes surface
Destruction des stations de férules communes

MESURES DE CONSERVATION

Le Porte-queue de Corse habite classiquement des milieux semi-ouverts et des friches, d’où la nécessité d’éviter la fermeture par les ligneux ou les plantations d’arbres.
Dans un milieu pâturé où l’espèce est encore bien présente, il convient de soutenir le maintien de cette activité.
Informer les exploitants agricoles de la présence du papillon car des modifications, même mineures des pratiques, peuvent avoir des conséquences importantes pour les populations concernées. – L’élimination de la Grande Férule (plante toxique pour le bétail) des pâturages est défavorable à l’espèce.
Les incendies de dimension et d’intensité faibles, favorisent le maintien du milieu ouvert et le développement des plantes hôtes du papillon.
Les bords de route sont fréquemment colonisés par la Grande Férule. Ils constituent de ce fait d’excellents corridors de déplacement pour l’espèce. Une gestion légère de ces espaces doit être déterminée dans les secteurs favorables à l’espèce : éviter les traitements chimiques, faucher le plus tard possible et le plus haut possible (éviter les coupes rases).


Sources :
Fiche espèce du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
INPN
Photo : « Papilio.hospiton.mounted » par Sarefo — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

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